ouvertes par cette mise en situation.
Elle s'est engagée à la fois dans la transmission d'un
savoir, la mise en question des pratiques éducatives et la prévention
de la souffrance psychique. Nul signe ici de dispersion ni de dévoiement
de l'uvre freudienne, mais au contraire une constante subversion
des discours sociaux convenus par celui de la psychanalyse.
Pour s'avancer avec une telle assurance
dans cette voie, Françoise Dolto avait pour viatique une confiance
absolue en ce qu'elle appelait le désir du sujet, à tout
âge et en toutes circonstances. Aux pratiques qui dénient
la vitalité du sujet, ou simplement l'oublient, Françoise
Dolto a constamment opposé la dynamique symboligène qui
a marqué toute son uvre.
Dans nos sociétés que l'on
dit en perte de repères, il est plus que jamais nécessaire
de retrouver l'inspiration des expériences d'application de la
psychanalyse dans l'espace social auxquelles Françoise Dolto
a attaché son nom. Pour en faire l'analyse, bien sûr, mais
aussi pour les rendre solidaires d'autres foyers de résistance
à la désymbolisation.